Emprise et Recueillements
Du 25 mars au 16 avril 2023
Elbirou Art Gallery.
Exposition itinérante d’arts plastiques où une vingtaine d’artistes adoptent des œuvres de femmes internées à l’Hôpital Psychiatrique Razi de Tunis.
Curatrice :Asma Ghiloufi
Avec la participation des artistes :
Alaeddin Aboutaleb, Amira Ben Aissia, Amira Lamti, Amira Mtimet, Arken Rezgui, Aymen Mbarki, Dhekrayet Ben Abdelkader, Ekram Tira, Emna Kahouaji, Ernest Riva, Hedi Khelil, Hela Djebbi, Jeneïna Messaoudi, KEJ (Khedija Essaïed Jeddi), Marouen Elmajed, Nahla Dkhili, Nesrine Elamine, Omar Bsaïs, Oussema Troudi, Rabâa Skik, Radhouane Ayadi, Sahar El Echi, Shaden Ghehioueche
« Il est de l’ordre de l’humain de s’emparer, conscience graciée, de ce qui s’y offre comme moyens d’expression, pour dire ce qui symboliquement s’apparenterait à de l’art ; celui qui ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui*. C’est autour de cette expression-là, trempée dans l’emprise et recouverte d’anonymat, que se construit ce projet expérientiel, en collaboration avec un groupe d’artistes reconnus en tant que tels.
Emprise et recueillements est un projet de création artistique à l’honneur d’un art écru, produit spontanément par des patients internés dans des unités psychiatriques (à l’hôpital Razi de Tunis). L’idée est de mettre à la disposition de personnes démunies de l’idée de la conception artistique, de quoi s’exprimer librement, moyennant un matériel d’art plastique convenable. Ce qui se produit en termes de dessins, peintures, collages ou autres, est mis à la disposition d’artistes confirmés afin d’en adopter un travail précis et le mettre au cœur d’une démarche de création consciemment pensée.
Ce projet émane de la richesse spirituelle que peut procurer une exposition artistique de groupe, notamment lorsque la proposition de chaque participant est l’aboutissement d’une démarche empruntée par choix personnel et non commanditée par une quelconque thématique en vigueur. Il s’est nourri de la nécessité d’engager une production réfléchie, traitant de problématiques non conventionnelles, d’un art affranchi du mobile et macéré dans l’irréfutable authenticité de l’acte de création. Il s’agit, en effet, pour les artistes, de prendre la pureté d’un travail plastique anonyme comme point de départ, ligne directrice ou champ d’accroche, pour en faire naître une œuvre
d’art destinée à l’exposition et à l’échange. »
Asma Ghiloufi